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Vivre avec moins pour vivre mieux

  • fanai38
  • 1 janv. 2024
  • 4 min de lecture

"Vivre avec moins", pourquoi aborder ici cette thématique?

Depuis mon plus jeune âge je me suis passionnée pour les thématiques de mieux-vivre bien sûr au niveau de la santé et de la vitalité mais y compris au niveau de l’aménagement intérieur, de mes possessions, de l’ergonomie d’un logement. J’avais fait un précédent article sur ce blog sur l’importance du « beau » dans notre vie émotionnelle et celui-ci vient en complément de cette recherche d'harmonie.

Quant à 18ans j’ai découvert le livre de Dominique Lorreau, « L’art de la simplicité », mon monde a changé (enfin à l’époque ma chambre surtout !). Inspiré de « l’art de vivre » à la japonaise, ce livre m’a montré le bien-être profond que l’on pouvait retirer d’un logement harmonieux, ordonné mais aussi le bienfait des routines dans nos vies. L’auteur encourage à vivre avec peu mais en privilégiant la qualité afin de rendre le durable désirable ! Je vous propose ici de partager quelques réflexions sur nos modes de vie et de consommation et les bienfaits insoupçonnés que procure le fait de… s’alléger !

 


vivre avec moins pour vivre heureux

Acheter... toujours plus

 

Dans notre société occidentale qui nous pousse à consommer chaque jour, tout est donc judicieusement pensé pour que l’on accumule, que l’on collectionne, que l’on entasse, que l’on se lasse, que l’on change et que l’on dépense toujours plus... Le marketing crée ainsi des besoins que nous n’avions pas, des envies que l’on pensait avoir soulagées lors du précédent achat et surtout une frustration qui perdure… de dépense en dépense.

Autrefois nos ainés économisaient sous après sous pour un futur objet. Nous sommes aujourd’hui dans l’instantanéité de l’achat et cette rapidité nous évite ainsi de trop réfléchir à son utilité et à nos réels besoins.

 

"Less is more" ou pourquoi vivre avec moins?

 

Finalement pourquoi conservons-nous les choses et les objets ? Pourquoi alors que les placards sont pleins il y a malgré tout une envie d’acheter, du nouveau, du différent, de l’insolite.

Quel vide comblons-nous ainsi ? Celui d’un foyer où les objets ont fini par prendre plus de place et de temps que ses occupants ?  Celui d’un cœur qui compense comme il le peut un grand stress ou un manque affectif ? Les raisons sont nombreuses à nos comportements d’achat et le résultat est bien souvent le même : nous possédons trop ! C’est souvent lors d’un déménagement que l’on réalise la quantité importante d’objets ou de vêtements qui s’étaient cachée au fond des placards.

Nos possessions finissent un beau jour par nous posséder : il faut les entretenir, les nettoyer, leur trouver de l’espace (parfois louer un garage) les déplacer d’un coin à un autre, les vendre, les entreposer… et au final en racheter…

 

Se libérer du temps…

 

Finalement posséder moins c’est surtout pouvoir pleinement se consacrer à autre chose, gagner du temps pour faire des activités nourrissantes pour l’esprit, pour le corps. Quand il y a moins de choses à gérer et à s’occuper, il reste alors de la place pour prendre soin du Vivant, de nous-même, des proches, de nos animaux, de la Nature… en un mot : Vivre !

 

Les japonais mettent en place des routines quotidiennes afin de se libérer l’esprit des corvées à effectuer. Selon Dominique Lorreau, quelques minutes le matin permet de garder une maison ordonnée et propre pour la semaine.

 

... Et de l'argent

 

Alléger son intérieur aide également à freiner les envies d’achat futures. Tout ce que l’on conserve est attentivement choisi pour le bonheur et la joie qui est découlera. L’envie de racheter de manière compulsive ou irréfléchie diminue ensuite naturellement encourageant ainsi de précieuses économies ! L’instantanéité de l’achat encourage à assouvir des envies toujours plus nombreuses, parfois à crédit. Sans une prise de recul vigilante, certains peuvent rapidement se retrouver en difficultés pour ne pas perdre leurs habitudes de vie.

 


minimalisme et bonheur

 

Vers une consommation responsable

 

Nous comprenons ainsi l’impact de cette décroissance intérieure sur notre empreinte écologique.

Revisiter son intérieur et son mode de fonctionnement nous pousse à revoir notre façon de consommer et alléger les dépenses et les envies inutiles.

En favorisant le peu mais le qualitatif cela encourage à privilégier les objets et des matériaux de qualité, précieux, durables, résistants mais aussi une fabrication responsable et éthique. Cela nous éloigne peu à peu des principes dévastateurs de la « fast fashion » : ces modes éphémères fabriquées à bas coût dont la qualité est autant désastreuse que le mode de production. « Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas ! » - Coluche.

 

 

S'alléger, quel bienfait !

 

Depuis Novembre j’ai commencé ce que l’on pourrait appeler un « ménage d’hiver » mais qui est plutôt une « étude » complète de mon logement, tout est passé au peigne-fin : les contenus, les contenants, la décoration, l’harmonie, la praticité…. Après 2mois acharnés à ranger, trier, organiser, vider, donner, jeter, réparer je remarque aujourd’hui l’impact incroyable de ce « vide » au niveau émotionnel.

 

Cela libère l’espace mais aussi la tête. Quand on sait ce que contient précisément nos placards c’est un immense gain de temps et une satisfaction profonde d’être dans l’essentiel, des possessions mais aussi de la vie.

 

Certains préfèreront un petit « désordre organisé » sur leur bureau, d’autres que tout soit épuré : « en fait, l’essentiel est que notre ordre ou notre désordre signale la preuve de notre présence et de notre singularité ».

 

 

Quand la mort nous parle de minimalisme


C’est aussi ma thématique de travail sur le deuil qui m’a réinvitée à m’intéresser à mon environnement matériel. Le lien ? Plus on côtoie la mort plus on se rappelle aussi que cette vie nous est prêtée, que nous louons chaque matin nos lieux de vie, nos corps et que tout ceci nous sera un jour repris. Finalement, j’ai eu l’envie d’alléger mon intérieur pour alléger ma vie, la simplifier et surtout redonner place à l’essentiel, l’être avant l’avoir.

Plus nous vieillissons plus les souvenirs s’accumulent, ceux du cœur bien sûr, mais aussi ceux de nos maisons. Beaucoup de personnes endeuillées se retrouvent malgré elles ensevelies à leur tour sous les objets de leur défunt et désormais face à un choix difficile : garder les affaires de l’être aimé pour continuer de le faire vivre à nos côtés ou s’en détacher mais avec une culpabilité qui freine l’acte de séparation ? Car finalement les affaires de nos proches ne sont pas « nos » affaires, nos souvenirs, nos choix de consommation… On hérite surtout du poids symbolique et émotionnel d’un objet. Pour s’aider dans cette douloureuse démarche, il est important de se rappeler que les souvenirs sont avant tout dans nos cœurs.

 

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